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Entre A321XLR à Reykjavík et ligne d'assemblage à Tianjin, Airbus passe une bonne semaine

Dernière mise à jour : 17 avr.

Entre le lundi 3 et le dimanche 9 avril 2023, Airbus a signé un protocole d'accord avec Icelandair pour l'achat d'A321XLR et a annoncé la construction d'une deuxième chaîne d'assemblage en Chine.



Immixtion dans une flotte 100% Boeing

La compagnie nationale islandaise, Icelandair, et l'avionneur européen, Airbus, ont signé un protocole d'accord pour l'achat de 13 Airbus A321XLR. La compagnie aérienne a également obtenu des droits d'achat pour 12 appareils supplémentaires. L'acquisition de ce type d'appareil s'inscrit en effet dans la volonté d'Icelandair de moderniser sa flotte en remplaçant ses Boeing 757 vieillissants.


Les livraisons devraient débuter en 2029, bien qu'Icelandair prévoie d'exploiter des A321LR à partir de 2025. En effet, les deux parties seraient à un stade avancé de négociations en vue de la location de 4 Airbus A321LR.


Airbus a en effet réussi à pénétrer la flotte 100% Boeing d'Icelandair (si l'on exclut les DHC-8-200/400 d'Air Iceland Connect, la filiale regionale d'Icelandair). Malgré tout, il a été annoncé que les Boeing 757, 767 et 737 MAX d'Icelandair resteront des éléments clés de ses opérations dans les années à venir, dans la mesure où Icelandair entretient d'excellentes relations avec Boeing depuis des décennies.


Les avions A321XLR et A321LR font partie de la famille A320neo - des monocouloirs. Avec un rayon d'action de 4 700 miles nautiques (8 700 km), une capacité de 180 à 220 sièges (l'aménagement d'Icelandair comprendra 190 sièges, soit 7 de plus que les 183 sièges que peuvent offrir leurs Boeing 757-200) et une consommation de carburant par siège inférieure de 30 % par rapport à celle des avions de précédentes générations, l'A321XLR va permettre la réduction à la fois des coûts d'exploitation et des émissions de CO2 tout en améliorant l'expérience des passagers grâce à des caractéristiques de cabine uniques.


Comme l'a déclaré Bogi Nils Bogason, président-directeur général d'Icelandair :

« Le Boeing 757 est la pierre angulaire des opérations d'Icelandair depuis 1990. Ses capacités uniques ont permis de développer avec succès notre vaste réseau de liaisons et notre hub transatlantique compétitif en tirant parti de la situation géographique unique de l'Islande pour relier l'Amérique du Nord et l'Europe via l'Islande. Les excellents appareils d'Airbus nous permettront non seulement de poursuivre le développement de notre modèle commercial éprouvé autour des vols transatlantiques, mais aussi d'ouvrir des perspectives de croissance future en pénétrant de nouveaux marchés passionnants. »


Une présence accrue en Chine

Outre l'accord avec Icelandair, Airbus a de grandes nouvelles de Chine. L'avionneur européen souhaite étendre sa présence dans la région.


L'annonce a été faite le jeudi 6 avril 2023 : Airbus va construire une deuxième chaîne d'assemblage dans son usine de Tianjin, en Chine. L'accord a été rendu public alors que le directeur général d'Airbus et principal signataire, Guillaume Faury, accompagnait le président français, Emmanuel Macron, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en visite d'État en Chine afin de rencontrer Xi Jinping.


L'accord permet à Airbus, qui serait le plus grand constructeur d'avions au monde, de doubler la capacité de production de son usine d'A320 située à Tianjin, en Chine, où le marché de l'aviation connaît l'une des croissances les plus rapides au monde, 40 ans après les premiers pas d'Airbus dans le pays. Il s'agit d'une décision importante, car la flotte totale d'Airbus en Chine a désormais atteint 2 100 appareils, soit environ la moitié du marché local. Cela témoigne non seulement de l'importance d'Airbus dans la région, bien que la Chine développe son Comac C919, conçu pour rivaliser avec l'A320, mais souligne également le fait que la Chine et l'Europe sont des partenaires commerciaux très solides, même si l'administration Biden a appelé à plusieurs reprises à isoler Pékin en imposant des restrictions commerciales sur des éléments tels que les technologies sensibles.


En définitive, la semaine aurait pu être pire pour Airbus...


Sources : Icelandair et New York Times

Photo : Airbus

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